Musique improvisée et droits d’auteur

https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4617842

L’enregistrement de l’album « Köln Concert » de Keith Jarrett en 1975 est un exemple notable de la manière dont un art de la performance tel que la musique peut permettre à des artistes talentueux de créer des compositions originales et très estimées sans avoir à se fier à des matériaux ou des textes musicaux fixes. Le système de droits d’auteur a fini par défavoriser la création spontanée, malgré un cadre juridique international qui protège fortement les droits des auteurs. C’est principalement pour des raisons historiques que la notion d’« œuvre » musicale a fini par être définie uniquement sur la base de la notation, avec l’extension progressive de la protection du droit d’auteur, initialement conçue pour les livres et autres œuvres littéraires, aux écrits musicaux, fixations et enregistrements sonores.

Des exemples d’œuvres musicales et d’enregistrements sonores montrent que les improvisateurs peuvent acquérir un type non conventionnel de droits d’auteur – consistant en des droits exclusifs ou de rémunération accordés aux auteurs et interprètes de la musique qu’ils jouent – à condition que leurs pièces improvisées soient originales et, dans certaines juridictions, fixées sur un support tangible. Cependant, en l’état actuel des choses, le droit d’auteur constitue plus un obstacle qu’une source de motivation économique et de récompense pour les musiciens.

En prenant le jazz comme exemple d’art d’appropriation basé sur l’utilisation transformative des « standards » présents dans des collections telles que le « Real Book » et le « American Songbook », on peut évaluer de manière critique – d’un point de vue comparatif – l’impact du droit d’auteur sur les œuvres préexistantes sur la liberté des improvisateurs de citer, élaborer et transformer ces œuvres, et d’être crédités et rémunérés pour leurs contributions créatives. Tout en considérant les avantages et les inconvénients de la mise en œuvre des paradigmes du droit d’auteur dans le domaine de l’improvisation musicale, on peut conclure qu’une compréhension plus large de la paternité musicale, qui englobe également les aspects performatifs de la composition, et une considération accrue pour l’autonomie et l’originalité de la musique improvisée basée sur des œuvres préexistantes, garantiraient une incitation et une récompense plus adéquates de la créativité reposant sur les techniques d’improvisation.

 

KADEBOSTANY – Castle In The Snow (Live @ RFM Music Show 2019)

La chanson « Castle In The Snow » de Kadebostany est une œuvre poignante qui aborde les thèmes de la solitude et du vide émotionnel. Elle illustre la lutte intérieure contre ces sentiments oppressants qui peuvent accompagner les épreuves de la vie. La métaphore du château dans la neige sert d’ancrage visuel dans le refrain, symbolisant l’espoir et la persévérance face à l’adversité. Cette chanson encourage l’auditeur à s’accrocher à sa foi et à trouver la force intérieure nécessaire pour surmonter les moments difficiles. Elle résonne profondément avec ceux qui se sentent perdus ou désespérés, leur rappelant qu’il est possible de trouver la lumière même dans les ténèbres les plus profondes.

 

What Is Wrong With Everyone?

Perception de l’accord musical : Une réflexion sur l’oreille et l’autotune

Pour la musique, la justesse est un concept fondamental. Pourtant, une série d’événements récents a semé le doute dans l’esprit du célèbre musicien et éducateur, Rick Beato. Dans une vidéo captivante, il partage ses expériences et ses réflexions sur la perception de l’accord musical, remettant en question notre compréhension collective de ce concept essentiel.

L’histoire commence neuf ans auparavant, lorsque Rick Beato jouait la chanson « Bright Size Life » de Pat Metheny à son fils Dylan. Alors qu’il expliquait les accords, il a réalisé que son tourne-disque était désaccordé. Mais ce qui l’a choqué, c’est que son fils, qui n’avait jamais entendu la chanson auparavant, n’a pas remarqué le désaccord. Cette première expérience a suscité chez Rick Beato des questions profondes sur la manière dont nous percevons l’accord musical.

Plus récemment, alors que Dylan répétait pour un concert, une corde de sa guitare est sortie de l’accord. Rick Beato a été surpris de constater que sa femme et même ses proches ne pouvaient pas reconnaître le désaccord, arguant qu’ils ne connaissaient pas la chanson. Cette réaction a exacerbé ses doutes quant à la perception de l’accord musical.

Ce qui est particulièrement troublant pour Rick Beato, c’est que dans un monde où l’autotune est omniprésent et où les rythmes sont souvent corrigés numériquement, notre oreille est devenue habituée à la perfection. Il se demande si les gens comprennent réellement ce qu’il veut dire lorsqu’il parle de désaccord, surtout dans un contexte où la norme est la perfection artificielle.

Cette réflexion soulève des questions importantes sur la manière dont nous écoutons la musique aujourd’hui. Sommes-nous devenus si habitués à la perfection artificielle que nous avons perdu la capacité de reconnaître le désaccord naturel ? Et comment cela affecte-t-il notre appréciation de la musique ?

L’appel de Rick Beato à ses spectateurs pour partager leurs pensées dans les commentaires montre l’importance de cette discussion. Il invite chacun à réfléchir à sa propre compréhension de l’accord musical et à remettre en question les normes actuelles de perfection.

La réflexion de Rick Beato sur la perception de l’accord musical est une invitation à une introspection collective. C’est un rappel que, malgré les avancées technologiques, notre oreille reste un outil précieux pour apprécier la richesse et la diversité de la musique.