La chanson débute avec un battement de tambour doux programmé sur un Roland CR-78, et trois éléments se distinguent immédiatement. Tout d’abord, bien sûr, il s’agit d’une boîte à rythmes, ce qui était encore assez novateur en 1981. Le son fin et discret des percussions synthétiques donne une impression lointaine et atténuée au rythme, joué avec une précision mécanique. Ce motif se répète pendant plus de trois minutes, conférant à la chanson une qualité presque hypnotique. Les percussions servent d’ancrage tandis que le reste de la musique vous enveloppe. Ensuite, il y a l’absence de caisse claire, l’élément de batterie le plus agressif. Son absence crée un sentiment de vide, renforcé par la variation entre des coups de pied quasi absents dans la première mesure et une salve de coups dans la seconde. Cette alternance crée une sensation de respiration dans la musique. Enfin, la rythmique asymétrique, avec des accents métriques sur les temps 1 et 4, combinée à des toms décalés, contribue à une tension rythmique qui se résout sur le dernier temps. Cela donne une sensation déséquilibrée au rythme, semblant s’effondrer à la fin de chaque mesure pour recommencer dans la suivante.
Après cette introduction, la vidéo analyse minutieusement la construction de la chanson, notamment l’utilisation d’une guitare électrique distordue, d’un drone constant en ré sur un Prophet 5, d’une deuxième guitare avec un trémolo rapide et d’une structure harmonique entre D mineur et Si bémol majeur, créant une ambiance hypnotique et agitée. Le texte aborde également la façon dont Phil Collins module sa voix pour créer un ton lointain et presque robotique.
Ensuite, la vidéo décrit le deuxième chorus avec des ajouts vocaux, des voix d’arrière-plan, une écho à la fin de chaque ligne et une quatrième phrase, soulignant une progression dans la complexité de la chanson. La vidéo met également en lumière la construction du dernier verset, où des éléments antérieurs sont réintroduits, le synthé devenant plus fort, le Rhodes jouant une mélodie distincte, et la voix de Collins embellissant la mélodie. Enfin, la vidéo décrit en détail le célèbre fill de batterie de la chanson, soulignant sa structure rythmique, sa forme mélodique créée avec des toms spécialement accordés, et son son caractéristique grâce à la réverbération enclenchée. La vidéo conclut en soulignant que ce moment emblématique ne fonctionne que grâce à la longue introduction de la chanson, établissant des attentes qui sont finalement satisfaites avec l’explosion dramatique du fill de batterie.